Saint Seiya Saintia Sho

Saintia Shô est un manga de Chimaki Kuori basé sur le fameux Saint Seiya écrit et dessiné par Masami Kurumada. Il est prépublié depuis juillet 2013 dans le magazine Champion Red de l’éditeur Akita Shoten. Actuellement disponible en France chez Kurokawa, la série est encore en cours de publication au Japon comme en France.

Mise à jour de l’article: 16/01/2021

Cette série a également connu une adaptation en animé de 10 épisodes à l’automne 2018.

Si je n’ai pas vu cette dernière (disponible sur Crunchyroll), j’ai commencé la lecture des différents tomes.
L’histoire de Saint Seiya – Saintia Shô narre les péripéties des saintias, des jeunes femmes chevaliers qui ont juré fidélité et obéissance à Athéna. Elles constituent également la garde rapprochée de la divinité de la guerre. Le retour de la comète Répulse est synonyme d’un mauvais présage : la déesse Eris et son armée se préparent à s’opposer à Athéna et ses saintias. Alertée par ce sombre présage, Saori Kido rassemble ses troupes.

Aux temps anciens, Ares et Eris sont des divinités frère et sœur extrêmement proches. Athéna, déesse de la guerre, les a terrassés. Ils lui gardent rancoeur et colère comme elle les a bannis des champs de bataille sur Terre. Pour les punir, elle a emprisonné l’ame d’Ares. Eris la cherche et veut s’emparer de la Terre pour en faire un lieu de guerres. Mais elle a été de nouveau contrecarrée et emprisonnée dans une pomme d’or. De nos jours, c’est l’heure de la vengeance.
Shôko, une adolescente énergique et sportive, fait des rêves étranges où elle est constamment attaquée par une entité démoniaque qui désire s’emparer de son corps. Son quotidien bascule le jour où le campus de son lycée est pris d’assaut par une dryade, servante démoniaque de la déesse Eris. Elle est venue à l’établissement pour s’emparer du corps de Shôko, afin d’en faire le réceptacle qui accueillera l’âme de la déesse. La jeune fille est sauvée in-extremis par sa sœur aînée Kyôko, qui revêt l’armure du petit cheval. Mais le combat tourne court et Kyôko se sacrifie en prenant la place de sa soeur. Afin de la sauver et d’honorer sa mémoire, Shôko décidera alors de rejoindre les rangs de l’armée d’Athéna en devenant la nouvelle femme chevalier du Petit Cheval.
Alors que Shoko s’entraine, les sbires du Grand Pope kidnappent Athéna. Celle-ci est sauvée par Aphrodite, le chevalier d’Or des Poissons. Commence alors la Guerre Sainte.

Après la bataille des douze maisons qui voit gagner Athéna, l’arbre de la discorde renait. Ses fleurs se répandent sur Terre, poussant les humais à se battre, signe que Eris et Kyoko ont fusionné. Athéna se rend alors au Temple de la Discorde pour stopper la diffusion des graines, pendant que les chevaliers d’or attaquent l’arbre. Mais Athéna perd et se voit dépossédée de sa force vitale alors que Saga gagne en puissance grâce à la discorde générée par les combats. Il devient ainsi la réincarnation du dieu de la guerre Arès.
Pendant ce temps, Eris offre une pomme d’or à qui lui rapportera la tête de Shoko. Celle-ci se retrouve alors face à son double. Katya et Elda se rendent sur le Mont Etoilé où elles rencontrent la déesse Artémis qui leur confie des artefacts pour se lancer à l’assaut de la forteresse d’Eris où Athéna est prisonnière. Mais elles sont interrompues par Phobos qui envoie chacune d’elle dans un monde onirique où elles doivent affronter un fantome du passé.. Sur Terre, le sanctuaire est lui aussi attaqué par des fantomes.

Le premier tome plante le décor et l’histoire. Je ne peux pas m’empêcher de faire des parallèles entre l’héroine Shoko et Seiya, le héros de la série originale. Ils ont la même apparence physique (notamment au niveau des cheveux), sont tous deux liés à une armure cheval (petit cheval pour Shoko et Pégaze pour Seiya) et leur histoire familiale est similaire. Malgré tout le design est réussi et l’histoire s’imbrique bien dans la continuité de la série. On retrouve d’ailleurs des personnages cultes comme le chevalier de la licorne ou le chevalier d’or du Scorpion, pour ne citer qu’eux.
Malgré ceci, je trouve intéressant de créer une série féminine afin d’attirer les jeunes filles sur une saga incontournable qui mérite à être connue. Pourtant, les pages regorgent de personnages féminins trop dénudés à mon goût. C’est un peu dommage car inutile, sinon pour fidéliser les lecteurs masculins.

Dans le même esprit, les animaux totem choisis pour les filles chevaliers sont un peu trop « féminins » à mon goût : un « petit » cheval (pourquoi petit d’ailleurs?), un dauphin, une petite ourse, un paon… Donc des animaux « mignons » destinés au filles. C’est un peu sexiste ! D’autant plus qu’il est précisé dans l’histoire que les femmes doivent renoncer à leur féminité pour être chevalier ! Même si c’est un parallèle avec la mythologie grecque où les femmes chevaliers doivent être vierges de corps et de tout sentiments envers le sexe masculin (que ce soit l’amour, la vénération ou la haine)
Les différentes intrigues sont bien imbriquées, que ce soit la naissance des différentes sœurs, la tentative d’assassinat sur Athéna bébé… Les différents liens entre les personnages sont travaillés et complexes. C’est un réel bon point pour un univers riche et étendu comme celui de Saint Seiya.
En arrière plan, cette série pose le problème de la fidélité et de la trahison. Où se situe la frontière entre les deux ? Ceci n’est-il pas qu’une question de point de vue ?
De même tout semble être une question de détermination et de foi inébranlable, que ce soit en soi ou en une conviction particulière, forgeant la force des chevaliers.

Je compléterai cette chronique lorsque j’aurai lu la suite

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