Lu dans le cadre du pumpkin Autumn Challenge
Elle n’est pas née Cruella. Talentueuse, innovante et ambitieuse, Estella rêvait de devenir styliste de mode. Mais le monde en avait décidé autrement… La vie d’escroc est loin d’être glamour, mais dans le Londres des années 70, au carrefour de la mode, Estella l’arnaqueuse s’imagine devenir styliste. Elle sait qu’elle pourrait mettre le monde à ses pieds avec ses créations. Si seulement elle avait les moyens de ses ambitions ! Suivez le quotidien d’Estella dans la rue avec ses acolytes de crime, Horace et Jasper avant que la tornade Cruella d’Enfer ne fasse surface et ravage tout sur son passage !

Ce manga a une superbe jaquette un peu punk sur laquelle on découvre Cruella avant son ascension. Elle tire sur ses racines de cheveux noirs et blancs alors que ses pointes sont teintées en roux. Ceci fait écho au titre : période noire, blanche rouge. Les cheveux sont un sujet sensible pour elle, qui sera abordé dans tout le récit. Le nom de Cruella est en relief rouge métallisé brillant. La taille du volume est un peu plus grand que celle d’un manga classique. Et son sens de lecture est à l’occidentale.
Lorsque j’ai acheté ce oneshot (manga en un seul tome), je m’attendais à retrouver la novellisation du film Disney. Mais ce n’est pas le cas. L’enfance d’Estella est ici résumé en introduction (par du texte) et la première planche nous plonge directement à Londres, lors de la dix neuvième année d’Estella. Elle vit déjà de petits larcins avec Horace et Jasper. La suite de l’histoire tourne essentiellement autour de son désir de devenir styliste (et son obsession à se teindre en rousse pour passer inaperçue) Elle crée, se cherche… Cruella apparaît quelque fois en écho, comme un personnage qui attend son heure. Estella semble un peu souffrir de schizophrénie dans ces scènes. Ce qui n’est pas du tout le cas dans le film, puisqu’elle y est devenue Cruella « par la force des événements », si je puis dire ainsi.
Puis l’histoire diverge : Estella devient assistante d’une jeune styliste bourgeoise qui se cherche elle aussi. Chacune est l’antithèse de l’autre. Alors que dans le film Disney, Estella intègre une boutique de prêt à porter et commence à créer. Dans le manga, Estella balbutie. Elle ne semble pas prête à devenir la styliste punk réputée qu’elle deviendra. D’ailleurs, il y a peu de référence punk dans ce tome, à part une scène où les compères se rendent en boite. A ce moment là, Estella prote une tenue très punk (et remarquable). C’est vraiment dommage car j’avais adoré cette ambiance très bien retranscrite dans le long métrage.
On aurait pu penser que le manga raconterai une tranche de vie avant celle développée dans le film. Malgré tout, la lecture donne à penser que ce sont deux Estella distinctes, un peu comme s’il y avait plusieurs univers (très à la mode dernièrement au ciné, avec notamment Spiderman ou d ‘autres films de super héros) Un concept dont je n’ai pas encore saisi la pertinence.

Côté dessin, le trait est très nerveux. Les personnages ont des visages anguleux. Estella est très expressive. Ses tenues sont toujours un ravissement, même si je les aurais aimé un peu plus punk. Son physique s’inspire beaucoup de l’actrice Emma Stone qui campait le personnage dans le film, accentuant cette envie de comparaison entre les deux œuvres. On est loin des mangas classiques mais c’est cela qui fait le point fort de ce volume.
Si le manga est visuellement réussi, je reste malgré tout sur ma faim. La dernière partie ne fait que 4 pages et laisserait sous entendre à une suite… qui n’est pas au programme puisque c’est un oneshot. Dommage. Mais c’est une découverte sympathique pour un personnage emblématique déroutant.

Informations supplémentaires : Editions Nobi Nobi – 180 pages – 8,50 euros
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Hello ! Même si tu es restée sur ta faim, il me fait bien envie, surtout si il ne reprend pas complètement l’histoire du film, car c’est toujours intéressant d’avoir plusieurs version d’une même histoire. Cela dit j’avais adoré le film. 😊
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oui il reste intéressant 🙂
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Malgré tes bémols, tu me donnes envie de découvrir ce manga. je te souhaite un bon week-end
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Dommage que tu sois restée sur ta faim même si tu sembles avoir passé un bon moment de lecture 🙂
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C’est vrai qu’on reconnaît les traits d’Emma Stone 😉 Les illustrations sont jolies !
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Je pense me pencher plutôt sur le film, qui me tente depuis sa sortie.
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les 2 se complètent mais le film est top.
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