The Call
Chose promise chose due, voici la fiche de ce film coréen vu dans le cadre du challenge Rattrapage de films ! Lumière !
Film sud coréen de 1h52, sorti le 27/11/20020 sur Netflix.
Oeuvre originale réalisée par Lee Chung Hyun à partir de 15 ans.
Genre et thèmes : thriller, voyage temporel
Après une longue absence, Seo Yeon retourne dans la maison familiale désormais déserte, puisque sa mère est hospitalisée pour un cancer et son père est décédé dans un accident depuis quelques années déjà. Ayant perdu son portable dans le train, elle branche un ancien téléphone fixe retrouvé là. Celui-ci se met à sonner. Une personne étrange au bout du fil lui demande de l’aide. D’abord perplexe, Seo Yeon finit par parler avec l’interlocutrice qui l’appelle régulièrement. Elle devient alors amie avec Yeong Suk, une jeune femme de son âge. En faisant des recherches, elle découvre que cette dernière vivait dans cette même maison vingt ans auparavant. Quels secrets cachent la demeure ?
Un thriller intéressant, essentiellement féminin. On retrouve au casting Park Shin Hye, une actrice que j’adore depuis mes débuts dans les œuvres coréennes. Je l’ai découverte dans le drama musical You’re Beautiful. Elle a depuis ajouté de nombreuses cordes à son arc. Le dernier film en date avec elle dont je vous avais parlé était #Alive. Ici encore, son interprétation est sans faute note. Face à elle, j’ai le plaisir de retrouver Jeon Jong Seo qui campait déjà un personnage déjanté dans Burning. Dans ce film, elle place la barre encore plus haut. Les rôles lui allant comme un gant. Sa belle-mère est jouée par Lee El, une actrice au physique particulier vue dans Goblin ou A Korean Odyssey. Elle campe ici une exorciste inquiétante. Côté acteur, j’ai eu le plaisir de revoir Oh Jung Se, l’autiste de It’s Ok Not To Be Okay, incarnant ici un cultivateur de fraises.

Le scénario original est une adaptation libre du film horreur fantastique The Caller de Matthew Parkhill sorti en 2011. Bien que plutot classique, il n’en est pas moins efficace. Il se base sur l’effet papillon, réaction en chaine d’événements qui se succèdent et dont le précédent influe directement le suivant. Ainsi, on part d’un événement insignifiant au début, ici l’appel téléphonique entre les deux femmes, pour arriver à une chose catastrophique à la fin. Ceci est traduit visuellement par les changements drastiques de luminosité des lieux. Tout d’abord, la maison semble triste et vide. Puis, après l’enclenchement de l’amitié des jeunes femmes, Seo Yeon retrouve sa joie de vivre et meme le bonheur. Tout se métamorphose : la maison devient magnifique et lumineuse, l’actrice porte robes blanches et cheveux longs romantiques. Puis, l’effet papillon replonge la maison dans des ténèbres de plus en plus inquiétantes à mesure de ses effets.
Ceci est accentué par les angles de la caméra qui donnent parfois impression que l’héroine est épiée. Ainsi que par des effets spéciaux réussis et utilisés à bon escient.

Pourtant, on peut penser que les actions de Seo Yeon était bonnes au départ. Et plus elle tente de se sortir d’affaire, plus elle se propulse vers une fin catastrophique. Le rythme est soutenu. Le spectateur est pris dans une spirale infernale de rebondissements et ne peut en décrocher.

Sans vous dévoiler la fin du film, je vous conseille de bien regarder jusqu’au bout, car le tout dernier événement n’est pas celui à lequel on s’attend et un dernier twist nous est envoyé en pleine figure avant de se terminer brutalement, laissant le spectateur à ses pensées. Une fin brillante mais un peu frustrante malgré tout, qui sublime ce film au scénario bien ficelé à voir absolument. Vous n’allez plus répondre au téléphone de la même manière.