Alors que je surfais sur Facebook, je suis tombée sur un post de Mr Japanization, un webzine japonais que je lis régulièrement. Celui-ci met en garde ses lecteurs contre la consommation de bonbons japonais, mais aussi contre la société Candysan (sans doute leader dans ce créneau sur le marché français)

Voici un copié/collé de leur post du 5 juillet dernier:
(Je préfère copier/coller afin que vous puissiez lire)
« Candysan, boutique d’export de bonbons japonais d’un gros Youtubeur français, épinglé par Pigeon Gratuit qui surveille les arnaques et abus de travailleurs « gratuits » sur internet.
Voilà un certain temps que le Youtubeur expatrié au Japon fait intervenir des graphistes gratuitement contre de la « visibilité » et des réductions sur des bonbons.
Une exploitation qui passe mal dans la communauté des artistes « gratuits » (véritables paillassons des entreprises contre un peu de visibilité pour les gagnants) alors que Candysan brasse des centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaire d’annuel. Exploitation d’autant plus douteuse qu’il y a quelques semaines, le Youtubeur affichait l’achat de sa nouvelle maison au coeur de Tokyo, voiture de luxe et rénovation de pièces dédiées au tournage de vidéos pour 100.000 euros, ce qui indique que les fonds ne manquent pas pour rémunérer des graphistes.
De simple influenceur « Japon » populaire, Candysan s’est transformé en une corporation richissime grâce à l’exportation en masse de bonbons industriels japonais vers la France. Un business florissant mais qui connaît de sérieuses zones d’ombre qui finiront pas éclater en dépit de la distance avec les consommateurs.
En effet, nombre de bonbons japonais contiennent des ingrédients cancérogènes bannis en Europe mais pas au Japon. Pour cause, très en arrière sur le sujet, le Japon se soucie peu de la qualité des ingrédients utilisés dans l’industrie alimentaire moderne et ses produits nouveaux dans l’histoire. Le Japon a par ailleurs l’un des plus haut taux de cancer de l’estomac sans que la cause soit clairement déterminée faute d’étude. On pense également aux perturbateurs endocriniens, très nombreux dans ces produits ultra-colorés et transformés. Ici encore, le Japon rencontre un problème majeur d’infertilité de plus en plus important, lié à la consommation de produits industriels transformés.
Beaucoup de bonbons japonais seraient tout simplement ainsi interdits à la vente en Europe pour protéger les consommateurs et surtout les enfants encore fragiles. Cette problématique n’est évidemment pas spécifique à Candysan qui est juste le plus gros exportateur dans le milieu. Il conviendrait que quelqu’un prenne le temps de se pencher très sérieusement sur ce dossier pour protéger les « fans de goodies japonais » qui font une confiance aveugle dans les influenceurs. Mais comme partout ailleurs, là où l’argent passe, la vérité se tait. Le monde des influenceurs ne fait pas exception, en dépit de l’amour qu’on peut parfois leur porter.
À ce sujet, il y a quelques mois, nous avons décidé de supprimer – pour ces raisons – la boite cadeau « bonbons japonais » sur Tipeee. Pour cause, nous étions également dans l’ignorance de cette réalité jusqu’à l’époque. La douche froide en faisant traduire les étiquettes japonaises pour nous et nos propres enfants. Pas question de faire peser le moindre risque à notre communauté. Votre santé vaut plus que de l’argent.
Édit : plusieurs acheteurs nous rapportent que les bonbons envoyés par Candysan n’ont pas d’étiquette traduite à ce jour, ce qui est une violation des réglementations du commerce. C’est une obligation légale pour l’importation en Europe et la sécurité des consommateurs, d’autant plus avec ce genre de produits sensibles. »

Le post de Mr Japanization a reçu plus de 180 commentaires, dont une poignée de virulents souhaitant soutenir Tev, le Youtuber propriétaire de l’enseigne Candysan. D’ailleurs Mr Japanization conseille de plutot se tourner vers des enseignes alternatives qui produisent en France avec nos réglementations. Ils recommandent « les boutiques spécialisées qui produisent en France. Par exemple, « La Maison du Mochi » dont les mochi artisanaux ne contiennent ni additifs ni conservateurs contrairement aux produits industriels »
Au moment où je rédige ces lignes (donc en avance de la publication), Candysan et son propriétaire n’ont pas réagit.
Sans entrer dans la polémique du travail gratuit (qui est un autre scandale), je tenais à vous présenter mes excuses pour les nombreux articles sur les bonbons et snacks japonais que j’ai pu faire par le passé. Comme beaucoup, j’ai acheté sur Candysan et sur d’autres sites par curiosité et amour du Japon. J’ignorais totalement ces différences de législation et j’ai un peu trop fait confiance aux entreprises dirigées par des francophones. Je ne pensais pas mettre votre santé en jeu en vous incitant à gouter à votre tour. J’espère de tout coeur qu’aucun d’entre vous n’a rencontré de problèmes de type allergies ou autres par ma faute.
De ce fait, j’ai supprimé tous mes articles unboxing et dégustations en lien avec ces boxes. Je suis un peu triste car cela représente une énorme masse de travail passé. Il faudra également que je prenne le temps de retirer les vidéos que j’avais faite à ce sujet.