Mythologie et Folklore coréen

Petite introduction à la mythologie et au floklore coréen
rédigé par Un monde de Chimère.

Je vous invite à regarder sur son blog:

Un Monde de Chimère

Illustration de Stella Im Hultberg

Cosmogonie

Au commencement le monde n’existait pas. La divinité appelée Yul-ryeo apparut et donna naissance à la déesse nommée Mago. Yul-ryeo mourut. Mago à son tour a donné naissance à deux déesses : Gung-hee et So-hee. Qui elles-mêmes donnèrent naissance chacune à deux Hommes Célestes et deux Femmes Célestes. Après l’apparition des Gens Célestes, Yul-ryeo fut ressuscitée et par sa résurrection les cieux, la terre et les océans furent créés et avec eux, Chi (le souffle), le feu, l’eau, et la terre. Ces quatre éléments se mélangèrent alors pour former l’herbe, les plantes, les oiseaux et les animaux. Magohalmi décida alors de rester avec Yul-ryeo, dont le corps était devenu le monde et les Gens Célestes régnèrent sur tous les êtres vivants depuis leur forteresse céleste appelée Magoseong en l’honneur de la déesse.

Divinités

  • Baji : Reine suprême de la Terre.
  • Cheollyung : dieu…

Voir l’article original 925 mots de plus

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La légende de Kasane

Kasane, ce nom doit vous dire quelque chose… Héroïne du manga de Matsuura Daruma, je vous en ai de nombreuses fois parlé, ayant adoré l’œuvre. Ce que vous savez sans doute moins, c’est que cette héroïne est basée sur la légende japonaise d’un des yokai les plus populaires de l’ère d’Edo.

Celle-ci serait basée sur des faits réels s’étant produits entre 1612 et 1672 au Japon. Dans le village d’Hanyu, le fermier Yoemon vivait confortablement de ses terres. Il épousa Sugi, une jeune divorcée, mère d’un enfant appelé Suke. L’enfant avait de graves problèmes de difformité. Son beau père le détestait et finit par l’assassiner, le poussant dans la rivière. Un an plus tard, Sugi mit au monde une petite fille, née de son union avec son mari. Appelée Rui, la petite était toute aussi laide et difforme que son frère. Les villageois pensèrent que son demi frère était revenu d’outre-tombe. C’est ainsi que le nom de Rui fut transformé en Kasane, une autre façon de lire ses kanjis.

Les villageois la pensaient maudite, du fait de sa laideur. Rien ne s’arrangea quand ses parents décédèrent, la laissant orpheline à un jeune âge. Elle du se prendre en charge elle-même et finit par tomber malade. Contre toute attente, Yagoro, un vagabond, lui vint en aide en la soignant. Celui-ci avait eu vent de l’héritage et souhaitait mettre la main dessus. C’est ainsi que Kasane, reconnaissante et naïve, épousa le vagabond. Ils prirent alors en charge la ferme familiale. Rapidement, Yagoro ne supporta plus la laideur de son épouse et décida de s’en débarrasser en la jetant dans la rivière. Il la molesta et tenta de la noyer. Des témoins assistèrent à la scène mais personne n’intervint.

Le temps passa et le meurtrier se remaria. Mais son épouse décéda dans de mystérieuses circonstances. Cela ne l’empêcha pas de se remarier une troisième fois… et ainsi de suite, jusqu’au décès de sa cinquième épouse après Kasane. La suivante, plus chanceuse, mit au monde une petite fille prénommée Kiku. Lorsqu’elle eut treize ans, Kiku perdit sa mère et tomba gravement malade. Prise d’atroces convulsions, sa voix changea pour adopter celle de la défunte Kasane et dit au père : « Je ne suis pas Kiku, je suis ta femme ! Celle que tu as assassinée. Tu m’as poussée dans l’eau, piétinée et noyée. Impossible que tu ais pu m’oublier ! Je vous ai tous maudit, toi et tes six épouses. C’est moi qui les ai tuées… Je suis Kasane ! » L’enfant possédée se jeta sur son père pour l’assassiner. Il tenta de se réfugier au temple du village et nia les faits. Les villageois autrefois témoins ne lui prêtèrent pas asile et le laissèrent aux griffes de la possédée. Celle-ci énuméra publiquement chaque personne coupable d’avoir fermé les yeux sur cette affaire. Apeurés et humiliés, les villageois, ainsi que Yagoro se repentirent et demandèrent grâce à Kasane.

Le yokaï de Kasane leur demanda d’ériger une statue de Bouddha en pierre et de faire une cérémonie en son honneur afin de mettre un terme à ses souffrances dans l’au-delà. Mais pour financer ce grand projet, elle exigea que soit vendues les terres qui jadis appartenaient à son père. Mais comme les terres avaient déjà été vendues, Kasane explosa de rage.

Le moine errant Yuten eut vent de cette affaire et se mit en tête d’exorciser Kiku. Hélas aucune de ses prières ne fonctionna. Il força la jeune Kiku à s’agenouiller et à prier avec lui pour se libérer… juste un temps. A peine sortie du corps de la jeune femme, Kasane la posséda de nouveau. Le moine Yuten comprit alors qu’un autre esprit s’était emparé de la jeune fille : Suke. Celui-ci demandait reconnaissance. Son nom fut gravé sur la tombe familiale, libérant enfin la jeune fille.

De nos jours, la légende a quelque peu évolué. Elle raconte plutôt l’histoire d’une femme trompée par son mari. Sa jalousie la poussa à se suicider et à hanter son mari.

Légende ou non ? La question se pose. Surtout lorsque se trouve au temple de Hanyusanhozoji (préfecture d’Ibaraji) une pierre tombale comporte conjointement les prénoms Kasane, Kiku et Suke (voir image ci dessus). A l’intérieur du temple, se trouvent les reliques dont Yuten s’est servi pour exorciser la jeune femme. Non loin de la stèle se trouve la rivière Kasanegafuchi, dont le nom évoque le yokai.

Nombre de mythes japonais anciens prennent racine dans des faits tragiques de la réalité, façonnés par des centaines d’années d’histoires horrifiques contées aux enfants comme aux adultes.

Le festival des lanternes de Séoul 2022/2023

Le festival des lanternes s’est déroulé à Séoul de novembre au 24 janvier dernier. Durant ce festival sont exposées des centaines de lanternes en tout genre sur la rivière Cheonggyecheon. Ce parcours d’un kilomètre et demi est gratuit. Il expose des lanternes créées par des artistes internationaux, mais aussi par les hébitants de Séoul.

Quelques photos:

Il ne faut pas confondre ce festival avec l’anniversaire de Bouddha qui est lui aussi célébré par de nombreuses processions aux lanternes. Ce dernier aura lieu en mai prochain dans toute la Corée.

Les cafés animaliers au Japon

Si depuis quelques temps les bars à chats font fureur en France, savez vous que ce concept vient tout droit du Japon ? D’ailleurs nos amis nippons ont élargi l’idée en proposant des cafés avec d’autres animaux.

Bar à chats à Tokyo

Car il faut savoir qu’au Japon les appartements sont très petits. De plus, peu de bailleurs acceptent les animaux. Alors les Japonais compensent leur frustration dans des cafés animaliers pour garder contact avec leurs préférés.

Café à hiboux à Osaka

Partout le concept est plutot similaire : le client paye une entrée et peut passer une heure à dorloter les animaux tout en consommant une boisson, voire des gourmandises. La première boisson est souvent offerte avec l’entrée. Certains cafés proposent même d’adopter les pensionnaires. Les prix d’entrée sont variables selon les lieux (entre 8 et 25 euros en moyenne) et le nombre de places limitées pour ne pas perturber les animaux. Il est donc préférable de réserver.

Café à hérissons à Osaka

Outre le célébrissime bar à chats, on peut retrouver au Japon des cafés à lapins, à chiens, à hiboux, à reptiles, à perroquets… Le plus surprenant étant peut être le café à hérissons.
Seriez vous tenté ?

Les sumos français

A Paris se trouve le club Paris Sumo. Tout est dit dans le nom. Une douzaine de membres français se retrouvent toutes les semaines pour pratiquer le sport nippon.

Le club a été fondé par Antoine Marvier en 2009. Il ne bénéficie pas d’un terrain d’argile réglementaire, mais d’un ring de fortune bricolé de baches et tatamis. Mais fort heureusement, ils jouissent de la tenue adapté : la ceinture mawashi, directement importée du Japon.

Ce sport très physique demande beaucoup d’entrainement. Les combats sont très courts mais éprouvants. Il n’est pas très populaire en France : Paris Sumo est un peu le seul club national, à l’exception d’un petit club à Perpignan. Il n’y a d’ailleurs pas de fédération française (Ce club est affilié à celle du judo)

Ce n’est pourtant pas le cas en Europe de l’Est. Par exemple, il existe une fédération féminine en Ukraine !

La légende du Démon géant de Rashômon

Une légende japonaise raconte qu’un démon terrifiant (ou Oni en japonais) s’amusait à hanter la grande porte de l’ancienne capitale (actuellement Kyoto). Cette légende est à l’origine de nombreux écrits et autres pièces kabuki ou estampes. Elle se base sur la réalité, notamment avec la présence de guerriers ayant réellement existés.

La légende:
Autrefois, quand Kyoto se nommait Heiankyo, un clan d’ogres s’amusaient à persécuter les habitants locaux. Ils aimaient particulièrement embêter les filles des nobles. Ils les terrorisaent, les enlevaient et les dévoraient. Un groupe de guerriers s’organisa autour du général Minamoto No Yorimitsu. Ils prirent la route du Mont Oe et réussirent à décimer le chef des Oni (appelé Shuten Doji) et la plupart des sous fifres. Seul l’ogre Ibaraki Doji réussit à s’enfuir.
Lors du banquet célébrant leur victoire, le groupe de samurai entend parler du démon qui terrorise les environs de la porte Rashomon. Ils s’en montrèrent étonnés, pensant avoir occis tous les onis. Ils se rendirent sur place mais ne découvrirent rien de suspect. Commençant à rebrousser chemin, le samurai Watanabe No Tsuna fut retenu par un bras poilu. Il dégaina son sabre et le trancha. Apparu un monstre gigantesque qui s’échappa une fois encore. L’homme s’empara du bras et le rapporta à ses congénères.
Puis il cacha le bras dans un coffre, attendant que l’oni vienne le récupérer. Il fut rapidement rejoint par sa nourrice qui souhaitait voir le bras de plus près. Il trouva la requête étrange mais céda. Elle se transforma alors en ogre et s’enfuit avec le bras, laissant Watanabe No Tsuna hébété. Le démon ne réapparut jamais.

Un brin d’histoire:
Comme dit plus haut, cette légende cache de vrais personnages historiques tels que le général Raiko, un guerrier japonais très connu pour ses exploits guerriers. De même pour Minamoto No Yorimitsu et ses quatre guerriers célestes.
La porte Rashomon fut construite en 789 et en était l’entrée principale qui menait au palais impérial. Elle fut détruite par deux grosses tempêtes et aujourd’hui, on ne peut plus voir qu’un seul pilier au sud de Kyoto.

Le Festival de Halloween 2022 à Disneyland Paris

Le 1er octobre a marqué le retour d’un événement particulièrement attendu par tous les fans Disney : le festival de Halloween à Disneyland Paris. Pour quelques semaines, le parc se part d’orange, de citrouilles et de fantômes et met les Villains à l’honneur! Êtes-vous prêts à prononcer votre plus gros « Booh »?

Pour cela, je vous invite à lire et admirer les photos du bel article de Claire, sur son blog Jolly Holiday With Claire.

La fête de la mi-automne

Le 10 septembre, la Chine fêtait la mi-automne. La date ne cette fête varie selon les années, puisque la Chine a adopté un calendrier soli-lunaire différent du notre.

La « fête de la mi-automne » (zhōngqiū jié) est aussi appelée « fête de la lune », car le 15ème jour de la 8ème lune, la lune est pleine, particulièrement brillante, plus ronde, et plus belle que les autres jours de l’année.La pleine lune est symbole de réunion familiale, aussi cette fête est aussi appelée « fête de la réunion ».

La légende de Chang’e (ou Heng-e) :
Autrefois, la Terre était entourée de dix soleils illuminant tour à tour la Terre. Un jour, les dix soleils apparurent en même temps et occasionnèrent sécheresse et ébullition des eaux. Hou Yin, courageux et habile archer, décocha ses flèches dans le ciel pour faire tomber neuf soleils. Il sauva ainsi la terre et devint roi! Mais il se comporta comme un tyran et vola l’élixir de longue vie de la Reine Mère céleste, comme il voulait régner éternellement. Son épouse Chang’e le bu pour sauver la Terre des lois tyranniques de son mari. Chang’e s’envola jusqu’à la lune où elle devint déesse. On dit qu’en observant bien la lune, on peut apercevoir Chang’e dans son palais de jade, Guanghangong. Sur la lune, vivrait également un lapin apothicaire et pour cette raison  de nombreuses images représentent Chang’e accompagnée d’un lapin blanc.

Pour célébrer ce jour, des gateaux ronds comme la lune sont fabriqués. On les appelle les gateaux de lune (yuè bǐng) et les anciens racontent aux plus jeunes des histoires sur la lune. Ils sont parfois fourrés de purée de graine de lotus, à la noix de coco, au pavot, à la pâte de haricot rouge, aux dattes, à l’oeuf de cane… et décorés de sinogrammes ou de symboles de bon augure.

À Hong Kong , ces pâtisseries symbolisent aussi le soulèvement contre les Mongols au XIVème siècle : pendant le conflit, les rebelles communiquaient en dissimulant des messages dans les gâteaux de lune.

Cette fête est également célébrée dans d’autres pays asiatiques : au Japon, on mange des mochi, au Laos et au Vietnam.

Ji Young Demol Park

Née en Corée du Sud en 1970, Ji Young Demol Park est une artiste qui est tombée très tôt dans le dessin. Dès son plus jeune âge, elle reproduisait les illustrations des livres familiaux.

Lorsque son père est rentré d’un voyage en occident, il lui a offert des livres et des diapositives de ses visites dans des musées. Ceci provoqua sans doute la vocation de l’artiste. Elle se lance dans des études d’arts et obtient une licence en Art occidental. Puis en 1997, elle décroche un Diplôme National d’Arts Plastique à Annecy. Elle travaille alors essentiellement sur des photos et vidéos artistiques. En 2012, elle voyage dans son pays natal et revient à ses crayons.

Depuis juin dernier et jusqu’au 28 novembre, elle expose ses œuvres inspirées par les Alpes au musée Hébert La Tronche en Isère. L’entrée est gratuite. N’hésitez pas à y aller si vous en avez l’occasion.

Découvrez ci-dessous une visite guidée de l’exposition par la conservatrice du Musée, Madame Fabienne Pluchart.

Les jeux coréens de Squid Game

A l’automne dernier, Netflix frappait fort en diffusant le kdrama Squid Game. Subitement, le monde découvrait que les séries coréennes existent et ne se résument pas à des romcoms. Pour relire mon avis sur cette série, c’est par ici >fiche kdrama Squid Game<

Pour rappel, les épreuves que les participant doivent surmonter pour gagner une grosse somme d’argent, sont basées sur des jeux d’enfants. Vous avez pu en reconnaître certains.

Le ddakji
Le premier jeu à être introduit est le ddakji. Ce jeu est proposé au personnage principal dans le métro. S’il réussit à retourner l’origami de son adversaire, il reçoit un billet de 50 000 wons, tandis que s’il échoue, il reçoit une claque. À la fin du jeu, le recruteur laisse une carte de visite avec un numéro de téléphone à appeler pour participer au jeu de survie.
La règle du jeu est relativement simple : il suffit de retourner l’origami carré de son adversaire au sol en lançant un autre origami par-dessus. Cela ressemble un peu aux pogs de notre enfance. Cela demande donc adresse et pratique.

1-2-3 soleil
En Corée, ce jeu s’appelle l’hibiscus a fleuri. Tout le monde connaît le principe : avancer jusqu’à un mur gardé par un meneur chantant, sans se faire repérer. Le meneur prononce la phrase « L’hibiscus a fleuri » (mugunghwa kkotchi pieosseumnida) de plus en plus vite pour corser le jeu.

Le dalgona au sucre ou Ppopgi
Un biscuit sucré porte une empreinte au centre qu’il faut découper à l’aide d’une aiguille, sans briser la pâte. Généralement, le joueur a dix minutes chrono pour réussir. C’est un jeu très populaire en Corée. Il est proposé par les vendeurs de ppopgi qui installent leurs stands à la sortie des écoles ou à proximité des aires de jeux. Les enfants réussissant le défi gagnent généralement un jouet, mais c’est bien plus difficile qu’il n’y paraît. Et cette technique marketing incite à la consommation.
Je vous avais proposé la >recette du dalgona sucré< sur ce blog pour vous amuser chez vous.

Le juldarigi
Ce jeu est une variante du tire la corde occidental. C’est un jeu folklorique pratiqué en Corée à l’occasion du nouvel an lunaire. La tradition veut que l’équipe gagnante assure une récolte abondante à son village.

Les billes
Il existe plusieurs versions de ce jeu populaire. La version la plus simple consiste à placer un certain nombre de billes dans sa main et à laisser son adversaire deviner s’il s’agit d’un nombre pair ou impair. Si l’adversaire devine correctement, il peut prendre les billes et les ajouter à son lot. Mais s’il devine mal, il doit céder le nombre de billes en main de son adversaire.

Le jinggeom dari geonneogi
En Corée, ce jeu consiste à traverser fictivement une rivière en sautant sur des pierres. Plusieurs niveaux de difficulté existent : sauter sur un pied, à pieds joints, en courant, à reculons…
Dans Squid Game, ce jeu est pimenté car les « pierres » sont des plaques de verre plus ou moins solides, suspendues au dessus du vide.

Le Squid Game ou jeu du calmar
Dernier jeu, le Squid Game donne son nom au titre de la série. Il ressemble à un jeu de marelle, sauf que le terrain a la forme d’un calmar. Deux équipes s’affrontent : les attaquants et les défenseurs. Ces derniers doivent rester à l’intérieur des lignes tout en poussant l’autre équipe pour qu’ils n’atteignent pas un carré situé à l’extrémité du terrain. Les attaquants doivent donc rejoindre cet espace mais sont handicapés : ils ne peuvent se déplacer qu’en sautant sur un pied. S’ils sont poussés en dehors du terrain, ils sont éliminés.

Voilà quelques idées de jeux à reproduire avec vos amis pour des soirées amusantes en attendant la saison 2 !