Un Sandwich à Ginza de Yoko Hiramatsu

Des histoires délicieuses qui nous font venir l’eau à la bouche, l’écrivaine-gastronome les a composées en compagnie de son ami Taniguchi. Elle nous donne le goût du Japon avec une volupté, une euphorie contagieuse. Cuisine bouddhique à Kamakura, pot-au-feu de fugu à Osaka ou fête de l’anguille à Narita, gyozas croustillants à Jimbôchô, tempuras de crosses de fougères et de pousses de lis à Ginza… Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent. Car ce livre est aussi un document vivant qui nous fait comprendre le rapport des Japonais à la nourriture : mets de saison et plats de fête, recettes jalousement gardées, destins d’établissements centenaires.

C’est avec ce résumé alléchant que j’ai décidé de me plonger dans la lecture de ce roman. Je m’attendais à un récit cosy parsemé de recettes. Mais il n’en est rien. L’auteure révèle à la fin qu’il s’agit de chroniques qu’elle a rédigées pour la revue All Yomimono.

Ce livre se découpe en quatre parties : une par saison. Chacune d’elles est écrite un peu comme un journal avec une date approximative et des précisions météorologiques. À chaque entrée, l’écrivaine nous raconte une de ses expériences culinaires, souvent en compagnie de son ami Taniguchi.

Certains passages sont retranscrits en planche de bande dessinée. Ceux-ci sont très réalistes et subliment la nourriture japonaise, donnant envie d’y goûter.

Par contre, j’ai eu du mal avec le côté récit qui est très redondant. Pour moi, qui ne suis jamais allée au Japon, cela ne m’a pas parlé. L’accumulation des villages et des plats m’a vite lassée. Je pense que ce livre conviendra plus à des personnes connaissant les lieux cités. Pour les autres, cela fait un peu guide du routard culinaire, les jolies photos en moins. Il est donc difficile de s’imaginer et d’apprécier le tout.

De plus, il n’y a pas du tout de côté romanesque. Aucune histoire qui permettrait de tracer une toile accrocheuse autour des personnages. Alors que ce livre était rangé parmi le corpus (les autres romans) de ma bibliothèque municipale, je l’aurais plutôt classé dans les documentaires. Car, il serait plus simple de le consulter par morceaux comme un guide, et non pas de façon linéaire comme un récit.

Finalement, j’aurai lu avec difficulté le printemps et le début de l’été, pour abandonner ma lecture.

Si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ?

Informations supplémentaires: Editions Picquier – mars 2022 – 20 euros

Lecture réalisée dans le cadre du challenge Un mois au Japon.

19 commentaires sur “Un Sandwich à Ginza de Yoko Hiramatsu

    1. c’est un roman. il y a quelques planches de BD mais elles sont rares et comme elles reprennent exactement le texte, on peut se dispenser de les lire. tu peux voir un visuel sur mon instagram ou Facebook si tu veux

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    1. personnellement j’aurais préféré un roman plus « romanesque » justement, avec une vraie histoire, et non pas une accumulation de chroniques culinaires redondantes 😦

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